• Chapitre 2 - Le nouveau Journal

    Huit heures venait de sonner.

    Laura avait emmené son fils ainé en voiture au lycée et était partit travailler.

    Julian, tranquillement assis sur le fauteuil, entendit toquer à la porte.

    Il se leva et ouvrit.

    Julie se tenait sur le pas de la porte.

    L’homme réalisa que son fils n’était pas encore levé.

    • Bonjour Julie… Euh… Tu… Tu veux un café et des cookies ?
    • Il n’est pas levé c’est ça ?
    • Non, je vais le réveillé et lui dire qu’il se prépare en quatrième vitesse.

    En attendant entre.

    Julie soupira et entra dans le salon.

    Julian grimpa les escaliers à la vitesse grand V et ouvrit la porte à la volée.

    Il réveilla son fils.

    • Marc, active-toi ! Julie est en bas elle t’attend ! Voici les 10€ pour ton journal.

    Marc sauta du lit et couru dans la salle de bain pour se débarbouiller.

    Puis il enfila un T-shirt sur lequel il mit en sweat violet et enfila son jean et ses fidèles baskets jaune et bleu.

    Il descendit les escaliers et déboula dans le salon.

    Julie se leva et se dirigea vers la porte.

    Marc ouvrit un placard et pris un pain au chocolat qu’il fourra dans sa bouche avant de suivre sa meilleure amie à l’extérieur.

    • Franchement t’es incorrigible ! S’écria-t-elle. Tu avais une heure pour te préparer.
    • Tu sais que je n’aime pas me lever tôt.
    • T’abuse là. Sérieux, 7h00 c’est tôt pour toi ?

    Moi j’me lève à 7h00 et regarde, il est 8h10 et je suis là en face de toi, prête.

    Marc baissa les yeux.

    • Enfin, reprit Julie, on ne va pas se disputer parce que t’es en retard.

    C’est vrai quoi, je suis habituée depuis six ans que je te connais et qu’on va en cours ensemble.

    • Et aller, grommela Marc, ça se plaint que je suis toujours en retard.
    • Non, fais pas le dur, ça te vas pas. Le gronda amicalement Julie.

    Bon, il faut qu’on passe au bureau de tabac pour…

    • T’acheter des cigarettes. Je sais. La coupa-t-il.
    • Comment tu l’as deviné ?
    • A chaque fois que tu dis « j’ai un truc à faire en ville » c’est que tu veux t’acheter un paquet de clopes.
    • Ah… Ben ouais. Répondit-elle vaincu.
    • Ça tombe bien qu’on aille au bureau de tabac.
    • Tu vas t’acheter un nouveau journal intime, c’est ça ?
    • Euh… Ben ouais… c’est ça, mais…
    • Ça fait une semaine que tu me dis « J’arrive bientôt à la fin de mon journal, va falloir que j’en achète un autre ».

    Maintenant c’est moi qui te coupe, du coup on est quitte.

    Les deux adolescents éclatèrent de rire puis se lancèrent dans un débat sur le film qui était passé sur TF1la veille.

    Ils arrivèrent enfin au bureau de tabac.

    • L’interpella Marc avant qu’elle entre dans la boutique.
    • Oui ?
    • Dis, pour mon journal, je le choisis mais c’est toi qui le fais passer à la caisse, sinon on va me prendre pour un…
    • Je vois ce que tu veux dire Marc. Le soulagea-t-elle.

    C’est d’accord, passe-moi tes sous.

    • Merci Julie.

    Mais fais gaffe, si il me manque de l’argent je te trucide.

    • Je ne suis pas comme ça et tu le sais ! Se défendit-elle.
    • Ne t’inquiète pas je rigole.

    Les deux adolescents entrèrent dans la boutique et se rendirent au rayon des journaux intimes.

    Marc les regarda tous et finit par en choisir un.

    Sa couverture était ornée d’une photo de cheval galopant sur la plage.

    • A toi Julie. Lui dit-il.

    La jeune fille se rendit au comptoir et accosta la caissière.

    • Un paquet de cigarettes et ça. S’exclama-t-elle en tendant le journal de son ami à la dame.

    La vieille femme saisit un paquet de cigarettes et le fit passer en caisse ainsi que le journal.

    • Et voilà jeune fille. Salua-t-elle en tendant les deux articles à Julie. Ça te fera 12€50

    Julie tendit la monnaie et les deux adolescents sortirent de la boutique.

    • Voilà ton journal Marc.

    La jeune fille lui tendit le journal.

    Il le prit et le rangea dans son sac.

    Si quelqu’un le voyait avec ça, sa réputation était foutue, c’était sûr.

    Tout le monde n’était pas comme Julie !

    Julie savait pour le journal depuis trois ans.

    A l’âge de 12 ans, Marc avait demandé à ses parents un journal intime.

    Bien sûr sa mère avait d’abord refusé, mais son père avait fait changer Laura d’avis en lui disant que lui aussi il avait un journal étant jeune.

    Il avait dit l’avoir perdu, mais Marc savait bien qu’il était caché dans l’armoire au grenier.

    Il l’avait trouvé un jour en jouant avec Julie.

    C’est de là qu’il avait voulu un journal.

    Mais, bien sûr, il n’avait dit à personne - mis à part Julie qui ne le répéterait pas - qu’il l’avait trouvé.

    Depuis qu’ils se connaissaient, Julie et Marc se disaient tout.

    Ils ne se cachaient rien car les parents de Julie s’étaient séparés à cause de petits secrets entre eux.

    Eux ne voulaient jamais se disputer.

    En classe, ils se mettaient toujours à côté à une table au fond car Julie n’aimait pas être devant.

    Elle disait qu’être trop près du tableau la stressait.

    « Si jamais le tableau tombe, disait-elle aux professeurs, vous aurez mes frais d’hôpital en moins dans votre salaire ! »

    Julie disait tout ce qu’elle avait à dire, en respectant quand même les adultes.

    Malgré les bavardages, les profs ne blâmaient pas les deux amis car ils étaient de bons élèves.

    Avec un bon 14,5 de moyenne générale pour Julie et 14,7 pour Marc, ça aurait était le comble de les punir des petit piaillements durant les cours.

    Et même parfois pendant les contrôle !

    Mais dans ces cas-là, les piaillements étaient inaudibles.

    Julie et Marc trichaient mais à faible dose comparé à d’autres élèves de la classe comme par exemple Bryan ou encore Ewan.

    Bryan était un ami à eux.

    Ils étaient souvent tous les trois dans la cour de récré ou à la cantine, même avant et après les cours.

    Mais Bryan n’habitait pas à côté de chez eux.

    Julie elle habitait juste un peu plus loin derrière chez Marc.

    Il y avait un chemin de terre qui se séparait en trois, un allait à droite à une maison jaunes, aux volets bleus, qui comportait deux étages. C’était la maison de Marc.

    Un autre allait à droite et menait à une maison rose à trois niveaux. C’était chez Manon.

    Le dernier longeait une rivière et s’arrêtait devant une maison orange aux volets verts. Elle comportait deux étages et c’est là qu’habitait Julie avec son beau-père et sa mère.

     

     

    Ils arrivèrent devant le lycée quand un jeune garçon beau et brun de leur âge leur sauta dessus.

    • Salut les amis !! Vous avez passé un bon week-end ?
    • Oui et toi Bryan ? Lui demanda Julie.
    • Oh que oui, je suis allez chez Ewan et franchement, le manoir est vraiment luxueux, le jardin est magnifique et les gouvernantes sont vraiment gentilles.

    Surtout la petite jeune de 23 ans…

    • Bryan ! Le reprit Julie. Ne me dit pas que tu as encore flashé sur une personne avec qui tu ne pourras jamais sortir ! Tu sais très bien que ça a le don de m’énerver !

    Il la regarda dans les yeux.

    • Julie, en quoi ça te concerne que je craque pour des filles avec qui je ne pourrais jamais rien faire ?
    • Parce qu’en plus tu comptes faire des choses avec elle ?

    Réprime ces envies, sale pervers ! Même t’embrasser elle voudra jamais.

    • Tu ne sais pas, si je la paye. Argumenta-t-il.
    • Tu vois, ça m’étonnerai que Mr Totti engage des prostituées pour lui apporter le café le matin dans son bureau.
    • Tu ne sais pas, si c’est un vieux cocho…
    • BREF ! Le coupa Marc.

    On a assez entendu de bêtises pour le moment.

    Bryan se tut en rougissant et Julie regarda par-dessus l’épaule de Marc.

    Une berline noire s’était garée devant le portail de leur lycée et un jeune garçon aux cheveux blond foncé extrêmement courts en était sorti avec un cartable de marque sur le dos.

    • Quand on parle du loup, il montre toujours le bout de sa queue. Les informa Julie.

    Les deux garçon se retournèrent et virent, avec joie pour l’un et avec indifférence pour l’autre, qu’Ewan s’avançait vers eux.

    • Salut les amis ! Dit-il en faisant la bise à Julie et en serrant la main des deux garçons.

    Julie avait presque envie de faire la révérence devant le bourgeois quand elle aperçut la chevelure rousse d’Angélica et ses deux pots de colle d’Emilie et Florine, arriver derrière eux.

    Emilie et Florine étaient tous le temps avec la rousse.

    A croire qu’elles étaient des lapins et qu’Angélina était la carotte.

    D’ailleurs, lors d’un carnaval à l’école primaire, Angelica s’était déguisé en carotte.

    Même en légume elle était à la mode.

    Elle avait, ce jour-là, revêtu une longue robe orange et avait mis un diadème d’argent incrusté de jade sur la tête.

    Angélica habitait, elle aussi dans un manoir non loin de la ville.

    Son père était un riche entrepreneur qui travaillait dans le monde entier.

    Aujourd’hui, la jeune fille avait mis une robe rose bonbon et un ruban assorti dans les cheveux.

    Elle ressemblait à une princesse tout droit sorti d’un conte de fée.

    Elle s’avança vers le petit groupe.

    • Salut les nazes ! Se moqua-t-elle.

    Vous avez vu ce que mon père m’a acheté ce week-end.

    • Oui, confirma Julie, c’est très moche.
    • Je suis d’accord répliqua Bryan, qu’est ce qui t’es arrivé, quelqu’un t’as vomi sa barbe à papa dessus ?
    • Oh taisez-vous ! Ordonna-t-elle. Vous dîtes ça parce que vous êtes jaloux de ne pas possédait autant d’argent que moi, c’est tout.

    Marc la regarda et songea qu’il pouvait lui aussi arrivé en tenue voyante au lycée car son père gagné beaucoup.

    Mais, il ne préférait pas se faire remarquer.

    Il avait pris le soin, depuis son plus jeune âge, de cacher aux autres qu’il était le fils d’Herman Ichigan.

    Si les gens le savaient, ils en profiteraient pour le harceler ou lui faire du mal pour avoir des places de concert gratuites ou une quelconque photo de leur idole.

    Seule Julie, en qui il avait une totale confiance, le savait.

    • Excusez-nous vôtre Majesté, reprit Julie en faisant la révérence, il est vrai que nous sommes jaloux.

    Nous sommes jaloux de ne pas pouvoir nous payer des robes aussi extravagantes qui ne vont pas avec nôtre coiffure.

    Il était vrai que le rose bonbon et le roux n’allait pas très bien ensemble.

    Là s’en était trop. Julie avait dépassé les bornes.

    Mais, hélas, Angélica ne pouvait pas se battre avec elle, à cause de la robe qu’elle portait.

    Il était hors de question qu’elle ne l’abime.

    Alors elle tourna les talons, leva la tête et partit encouragée par les rires moqueurs des quatre adolescents.


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