•  Le reste du mois d’octobre et le mois de novembre se passèrent à merveille.

    Théo s’était encore plus attaché au petit groupe.

    Un peu trop à Bryan d’ailleurs.

    Mais Marc était toujours amoureux.

    Il avait croisé trois ou quatre fois Manon, sa voisine pour qui il craquait, et éprouver de plus en plus de sentiments pour elle.

    Le hic c’est qu’il éprouvait toujours autant de sentiments pour Théo.

    Bref ! Il était carrément en plein dilemme Cornélien.

     

    Aujourd’hui c’était le lundi 3 décembre.

    Les cinq sortaient de cours et se rendait à la cantine quand Julie aperçut une affiche contre un des murs du bahut.

    Elle s’en approcha et la lut à voix haute.

    « Spectacle du lycée

    Nous recherchons de jeunes talents (chant, danse, humour…) pour le spectacle du lycée qui aura lieu le Vendredi 7 décembre à 21h00.

    Pour plus d’information allez voir Mme Yursule, professeur de français.

    Les répétitions auront lieu tous les midis à 12h40 en salle des fêtes.

    Participation  gratuite.

    Pour les personnes intéressés : coût de la place de spectacle : 5€.

    Merci

    Mme Yursule

     

    Julie se tourna vers Marc, un grand sourire aux lèvres.

    -         Marc, faut que tu chantes pour le spectacle.

    -         Non mais tu rêves là. Répondit-il.

    -         Marc ! Tu chantes trop bien.

    -         Mais, tu ne te rappelles pas au collège ?

    -         Marc, on est plus au collège !

    Tu chantes trop bien et puis…

    -         J’ai le trac Julie ! La coupa-t-il froidement.

    -         Mais… Marc, tu ne peux pas rater une occasion comme celle-là.

    Marc se tut.

    Angélica, qui venait d’arriver, lut l’affiche et se tourna vers Marc.

    Elle avait un air diabolique sur son visage.

    -         Alors comme ça monsieur va chanter ? Lança-t-elle moqueuse.

    -         Oui, répondit Julie à la place de l’adolescent, et même qu’il chante super bien !

    -         Ah ouais ? Et bien qu’il nous montre ça vendredi soir alors.

    Enfin, si monsieur n’a pas peur de chanter.

    La rousse regarda Marc de haut avant de s’en aller fière d’elle.

    Marc fixa Julie dans le blanc des yeux.

    -         Non mais t’es fière de toi ?!?

    Je vais être obligé de chanter maintenant, sinon Angélica va me rabaisser tout le reste de mon existence.

    -         C’était un peu fait exprès.

    -         Quoi ?!?

    -         Marc ! Je fais ça pour toi ! Avoue que t’as envie de chanter, mais que t’as peur d’être ridicule !

    L’adolescent baissa la tête vaincu.

    -         Allez, t’as gagné, ce soir je cherche une chanson et je demande à mes parents si je peux m’inscrire.

    Julie esquissa un énorme sourire et sauta dans les bras de son ami.

    -         Tu vas voir, on va lui faire passer son envie de se moquer de nous à cette Angélica, compère !

    Marc sourit lui aussi.

    -         Tu sais, intervint Théo, je viendrais te voir.

    -         Moi aussi, annonça Bryan, c’est la moindre des choses.

    L’adolescent sourit encore plus.

    Il allait chanter devant celui qu’il aimé.

    Et si grâce à sa voix il arrivait à charmer Théo ?

    Ce serait le plus beau jour de sa vie.

    -         Sur ce, si on allait manger ? Demanda Ewan qui venait de sentir son estomac gargouiller, j’ai faim moi.

    La petite troupe émit un rire joyeux et se dirigea, enfin, vers la cantine.

     

     

    Quand il rentra chez lui, Marc se précipita vers son père pour lui annoncer la nouvelle, mais ce dernier ne le laissa pas commencer.

    -          Ah, Marc, tu tombes bien ! J’ai à te parler.

    -         Moi aussi.

    -         Tu me diras après, d’abord écoutes ça.

    Vendredi soir je suis invité à une émission de télé et j’avais pour projet de t’emmener avec moi pour que tu puisses chanter une de tes chansons sur le plateau.

    Marc pâlit.

    Il n’avait aucune envie de devenir chanteur grâce à son père.

    Il voulait se débrouiller tout seul.

    Car, la simple et bonne raison pour laquelle il ne voulait pas être connu grâce à son père était que les enfants de chanteurs ont généralement du mal à avoir une grande carrière.

    Prenez l’exemple de David Halliday.

    On ne l’entend plus.

    Julian reprit.

    -         Ce n’est pas une bonne idée ?

    -         Euh… Si, bien sûr.

    -         Et toi, tu avais un truc à me dire.

    -         Ce… ce n’est pas important.

    Marc n’attendit pas que son père réponde et courut s’enfermer dans sa chambre.

    Il ouvrit sa commode, s’assura que personne n’entrait dans sa chambre et souleva le plaid sous lequel la petite boîte en bois était dissimulée.

    Il l’ouvrit et en sortit le journal dont il déverrouilla la serrure grâce à la petite clé d’argent.

    Il se munit d’un stylo Bic bleu et commença à écrire.

     

     

     

    Lundi 3 décembre

     

    Cher journal.

    Aujourd’hui, Julie a décidé de m’inscrire au spectacle du lycée qui aura lieu vendredi soir.

    Le truc c’est que j’ai le trac.

    Va falloir que je le combatte.

    Ce soir en voulant l’annoncer à mes parents, Papa m’a dit qu’il était invité à une émission de télé vendredi soir et qu’il aimerait que je vienne avec lui pour que je puisse chanter une de mes chansons.

    Le truc c’est que, d’accord j’aimerais devenir chanteur, mais je ne veux pas le devenir grâce à lui.

    Je veux me débrouiller tout seul.

    En gros, je ne sais pas comment dire à mon père que je ne veux pas aller avec lui à l’émission de télé car je préfère chanter pour le lycée.

    En plus mes amis vont venir me soutenir.

    Et quand je dis « mes amis » j’inclus Théo.

    J’aimerais vraiment qu’il soit charmer par ma voix…<3

    Et puis en plus, je vais faire passer à cette idiote d’Angélica l’envie de se moquer de moi ou de mes amis.

    Elle va en prendre plein la figure !! ;)

    Mon côté obscur se réveille XD.

    Bref, Julie va encore être fière de moi.

    Enfin, si Papa accepte que je n’aille pas à l’émission de télé…

     

    Marc referma le journal et s’allongea sur son lit en exaltant un long soupir.

    Comment allait-il s’y prendre ?

    Il ne savait pas encore.

    En attendant, il fallait trouver un titre à interpréter avec une chanson instrumentale.

    Marc retourna s’asseoir à son bureau et alluma son ordinateur portable. Il ouvrit le navigateur internet et entra « YouTube » dans le moteur de recherche.

    Sa mère et son frère n’étaient pas encore rentrés et son père venait de descendre dans le home-studio au sous-sol de la maison.

    Marc ne pouvait donc pas être entendu.

    Le soir, il eut beaucoup de mal à s’endormir et à cause de l’excitation, il fut réveillé très tôt le matin. Il se leva, se doucha, déjeuna et retourna chercher son sac de cours dans sa chambre.

    En passant, il regarda son réveil.

    Il était 7h45 et, par miracle, il était prêt.

    Julie venait le prendre à 8h00.

    Il songea aux innombrables fois où il avait été en retard puis fixa le réveil.

    Quand la trotteuse fut arrivée sur le numéro 12, il enfila ses chaussures, ferma la porte de sa chambre, descendit en trombe les escaliers et, comme si trois pains au chocolat ne lui avait pas suffi pour le déjeuner, il prit un paquet de deux Kinder Bueno dans le placard avant de quitter la maison en criant « A ce soir !! ».

    Il referma la porte derrière lui sans attendre de réponse et marcha le long du chemin de pierre qui menait chez Julie.

    Comme la lumière de la chambre de la jeune fille était toujours allumée, il pensa qu’elle n’était pas encore prête.

    Marc posa alors son sac par terre et s’assit en haut de la barrière à quelques dizaines de mètres de la porte d’entrée de la maison.

     

    Quand la jeune fille sortit de chez elle, son regard fut attiré vers une silhouette assise sur la barrière.

    Elle n’en croyait pas ses yeux.

    Son ami était prêt !!

    Miracle !!!

    Elle se dirigea vers lui et s’écria.

    -         Marc ! Tu es en avance pour la première fois de ta vie !!! C’est un miracle !!! Je suis fière de toi !!!!

    -         T’as vu ça un peu.

    -         Bon, reprit Julie, changeons de sujet, t’as cherché une chanson à chanter pour le spectacle, vendredi ?

    -         Oui, L’instant sublime de Julien Loko.

    -         Cool, et t’as demandé à tes parents.

    Il baissa la tête.

    -         En fait, mon père veut que j’aille chanter à une émission de télé vendredi soir.

    -         Ah, la mouise.

    -         Ouais, comme tu dis.

    -         Et tu veux y aller à cette émission ?

    -         Non, je préfère chanter devant Théo pour qu’il soit fier et faire regretter à Angélica de s’être moqué de nous.

    -         Bien parlé compère !

    Julie lui sourit.

    Les deux amis commencèrent alors leur route vers le lycée pendant que le soleil se levait.


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  • Julie et Marc marchaient depuis déjà dix minutes et ils n’avaient pas ouvert la bouche.

    Marc regardait le chemin de pierre qui menait jusqu’à chez eux.

    Julie qui voulait à tous prix savoir ce qu’avait à cacher son ami, brisa le silence.

    - Dis-moi ce qu’il se passe ! J’peux peut-être t’aider.

    Pour simple réponse il fit « non » de la tête.

    - Allez Marc, je veux savoir ! Enfin…, se reprit elle, je veux t’aider.

    - Julie, tu ne peux pas m’aider.

    - Ne me dit pas que c’est de la faute de cette quiche d’Angélica.

    - Non…

    - Mais alors c’est qui ?

    - C’est personne... c’est moi, c’est tout.

    Julie soupira.

    - Ça te feras peut être du bien d’en parler.

    - Dans ce cas c’est raté. J’irai toujours mal.

    - Marc !

    Ils s’arrêtèrent.

    Elle le regarda, fixement, dans ses yeux verts.

    Une larme s’échappait de l’œil droit de l’adolescent.

    - Viens là. Dit-elle en écartant les bras.

    Il s’approcha et elle le prit dans ses bras.

    Il éclata en sanglot.

    - Dis-moi ce qui se passe, murmura-t-elle.

    - Je … mo…el

    Ce que Marc venait de dire était inaudible.

    - Quoi ?

    - Je suis…mo…uel

    - Hein ? Articule, je n’entends rien.

    - Je suis homosexuel.

    Julie écarquilla les yeux.

    Elle le prit par les épaules.

    - Mais, comment ?

    - Théo… Répondit-il simplement.

    - Tu es… de Théo ?

    Il fit « oui » de la tête.

    - Mais comment ça ce fait, tu ne craquais pas pour Manon, nôtre voisine, y a même pas deux jours ?

    - Ben si justement.

    Mais je ne sais pas depuis que j’ai rencontré Théo ce matin je… je crois que je… que je l’aime.

    - On est d’accord, tu crois que tu l’aime, c’est ça ?

        Donc ce n’est pas sûr.

    - Je ne sais pas, Julie…

    Elle soupira.

    - J’ai confiance en toi, c’est pour ça que je te le dis, Julie.

    - En tout cas, n’en parle à personne. Reprit-elle.

    Ce secret doit rester entre toi et moi, d’accord ?

    C’est pour te protéger, Marc.

    - Alors ça ne t’inquiète pas, je ne le dirai à personne d’autre que toi !

    - Bon, en attendant, on va déjà attendre demain, et on verra si tu ressens la même chose.

    Peut-être que tu ressens un sentiment d’amitié intense parce que c’est un des rares mecs qui ne s’est pas moqué, ou qui ne t’as pas traité, quand on lui a dit que tu chantais.

    Il acquiesça.

    Il espérait de tout cœur qu’elle avait raison.

    Et si elle se trompait ?

    Il valait mieux ne pas y pensait.

    Ils se séparèrent et chacun rentra chez lui.

     

     

    Quand il entra dans la maison, Marc se fit très discret.

    Il voulait échapper aux questions de son frère et de ses parents.

    Une fois dans sa chambre, Marc ouvrit son sac et en sortit son nouveau journal.

    Il s’assit à son bureau, ouvrit le carnet, se munit d’un stylo et écrit sa présentation sur la première page.

    Puis il tourna la page et marqua la date d’aujourd’hui. 

     

    Mardi 19 octobre

    Aujourd’hui il faut que je te raconte un truc qui me hante et me fait peur.

    Aujourd’hui, un nouvel élève est arrivé dans notre classe.

    Son nom est Théo.

    Angélica a complétement flashé sur lui, mais…

    Ce qui fait peur c’est que moi aussi j’ai flashé sur lui !!!

    Comment ? Je ne sais pas.

    J’ai même dû aller aux chiottes du bahut pour vérifier si mes… (Enfin, tu vois quoi) étaient toujours là.

    Ouf ! Elles y étaient encore.

    BREF !

    J’en ai parlé à Julie car elle est la seule à qui je peux le dire.

    Elle est ma meilleure amie.

    Elle m’a dit qu’elle ne dirait rien. Ouf…

    Elle a aussi dit qu’on verrait demain si mes sentiments persistent.

    Peut-être que c’est juste le fait qu’il soit sympa et que je l’apprécie énormément.

    En tout cas, j’ai peur.

    J’ai déjà souffert des reproches et des préjugés des gens qui me traitaient d’homosexuel parce que je chantais et que je ne traînais qu’avec des filles.

    (Ça va, en venant ici au lycée, j’ai pu éviter de tomber avec quelqu’un de mon ancien collège pour raconter ça à tout le monde et puis en plus je suis resté avec Julie.

    D’accord les autres me manque mais…)

    Je ne veux pas que ça recommence !! T-T

    En attendant, j’te laisse et je réécrirai sur tes pages demain.

     

    Marc referma le journal et le cacha dans la boîte en bois dans la commode.

    Il prit son pyjama, s’enferma dans la salle de bain et alluma le radiateur.

    Il se blottit contre et sanglota en silence pour que personne ne l’entende.

     


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  • Marc et ses amis étaient montés en classe après avoir entendu la sonnerie annonçant 9h00.

    Ils commençaient la journée par Français avec Mme Yursule.

    La dame était une quinquagénaire.

    Mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’était pas sympathique.

    A vrai dire elle était plutôt ennuyante avec ses cours sur la poésie ou le théâtre et les auteurs morts depuis le siècle dernier.

    Même s’il avait beaucoup de respect pour la vieille dame, comme tous les autres profs, il était arrivé à Marc de s’endormir en classe tellement l’ambiance était barbante.

    D’ailleurs la moitié des autres élèves roupillaient durant tous les cours de Mme Yursule.

    On les reconnaissait aux notes qu’ils avaient à leurs contrôles.

     

    Aujourd’hui Mme Yursule était plutôt éveillée en comparaison à certains autres jours.

    • Chers élèves, aujourd’hui nous accueillons un nouvel élève dans notre classe.

    Voici Théo Dorez.

    Un adolescent de taille moyenne aux cheveux courts blonds (déjà plus long que ceux d’Ewan) et aux yeux étonnement beaux, malgré qu’ils soient sombres, entra dans la classe.

    Il salua tous les élèves et s’assit à une table au fond de la classe contre le mur opposé à celui contre lequel la table de Marc et de Julie était adossée.

    Angélica deux rangs devant lui se retourna pour l’admirer.

    Qu’est-ce qu’il pouvait être mignon.

    Il lui avait déjà tapait dans l’œil.

    La rousse réfléchissait déjà à un plan de drague.

    Décidément elle ne perdait pas son temps la garce songeait Julie en montrant à Marc la scène.

    La jeune fille envoyée des baisers à Théo qui, lui, ne la regardait même pas.

    Marc était désespéré par la rousse.

    D’accord Théo était mignon mais…

    Quoi ?!? Qu’est-ce qu’il venait de penser ?!?

    Théo était mignon, oui, c’est ce qu’il avait pensé !

    Mais… comment… lui… un garçon !!

    Il regarda par la fenêtre un instant.

    Il semblait qu’une nausée l’envahissait.

    Julie le regarda un instant.

    • Marc, ça va ? Chuchota-t-elle.
    • Oui, oui, faut juste que j’aille pisser.

    Alors là, elle ne crut pas une seconde à ce mensonge.

    Déjà parce que Marc n’allait jamais aux toilettes du lycée car elles étaient crades, mais aussi parce qu’il n’utilisait jamais le terme pisser.

    Elle voulut argumenter ses idées avec lui, mais il avait déjà levé la main.

    • Oui Marc ? L’avait interrogé Mme Yursule.
    • J’peux allait aux toilettes s’il vous plait ?
    • Vas vite.

    Il la remercia et sortit de la salle.

    Il descendit les deux étages en trombe et entra dans les toilettes pour ensuite s’enfermer dans un cabinet.

    Il déboutonna son jean et baissa son caleçon pour vérifier qu’il était bien normalement constitué.

    Ouf, c’était le cas.

    Mais alors… pourquoi ?

    Et surtout devait-il en parler à Julie ?

    Il remonta son pantalon et sortit des toilettes pour revenir en classe.

    Dans les escaliers il se dit qu’il valait mieux qu’il ne le dise pas à Bryan.

    Lui-même un garçon il commencerait à avoir peur.

    Pour Julie, il verrait le soir une fois qu’ils rentreraient à pieds tous les deux.

    Il ouvrit la porte de la salle et retourna s’asseoir à côté de Julie qui lui posa un tas de questions.

    • T’es sûr que ça va ? D’habitude tu ne vas jamais aux chiottes du bahut, tu dis qu’elles sont dégelasses.
    • Ouais mais là j’avais vraiment envie.
    • Ce n’est pas normal ça.
    • Euh…Bah si… Nous les mecs… et puis ce matin tu m’as fait me presser, du coup je n’ai pas pu me soulager.
    • Et ta connerie, elle a pu se soulager ?

    Marc esquissa un léger sourire et fit un immense effort pendant le reste du cours pour ne pas éclater de rire et risquer de se faire renvoyer et peut être collé.

     

    Quand la cloche de midi retentit, tous les élèves sortirent de la classe pour se rendre à la cantine ou sortir du lycée pour manger ailleurs.

    Julie, Marc, Bryan et Ewan s’assirent à une table de six - à laquelle ils s’asseyaient toujours car elle faisait l’angle du réfectoire et qu’ils pouvaient voir tout le monde - et commencèrent à manger.

    Théo les fit se retourner quand, encore debout avec son plateau dans les mains, il leur demanda s’il pouvait s’asseoir avec eux.

    Julie, la tête du petit groupe, acquiesça quand Angélica appela.

    • Théo, viens manger avec nous !

    Emilie et Florine souriaient et rougissaient comme des tomates. Elles étaient folles de Théo, ça se sentait.

    • Non, intervint Bryan, ne vas pas manger avec elles, se sont les pires pestes que je connaisse.
    • Tais-toi ! Hurla Angélica. Tu as le droit de ne pas m’aimer mais n’influence pas le petit nouveau !

    Aller Théo, viens.

    Théo, qui préférait de loin manger avec des garçons et une fille plutôt qu’avec trois filles lui sourit et s’excusa.

    • Désolé les filles, ce sera pour une prochaine fois.

    Angélica ragea et arrêta de les regarder de peur d’en attraper des boutons.

    Julie soupira et reprit.

    • Cette fille m’énerve.

    Franchement Théo, ne tombe pas dans son étreinte sinon tu ne pourras pas en sortir et tu t’en mordras les doigts.

    • Merci du conseil. La remercia-t-il.
    • Bon comme tu es nouveau, entama Bryan en souriant, on va-t’en dire un peu plus sur nous.

    A part nos noms, je présume que tu ne sais rien de nous.

    Alors moi, c’est Bryan, j’adore le football, j’en fais même en club.

    • Moi c’est Ewan, je suis l’unique fils d’une famille très aisée.

    J’habite dans un manoir pas loin  d’ici.

    J’adore les jeux vidéo et les ordinateurs.

    • En gros c’est un geek, le coupa la jeune fille, moi c’est Julie, j’aime sortir avec mes amis et je lis beaucoup de roman fantastique. J’ai beaucoup d’imagination.
    • Oh oui, beaucoup ! Insista Bryan.

    Un jour elle nous a fait croire qu’il y avait un troll dans les sous-sols de nôtre ancien collège.

    Du coup on est allé voir pendant la nuit.

    On s’est fait choper et on s’est manger trois heures de colles.

    Et en plus, il n’y avait pas de troll.

    • Ça va, on était petit et puis t’aurais pu éviter d’en parler, Ewan non plus n’était pas au courant !

    Le jeune garçon explosa de rire.

    Théo, lui, esquissa un léger sourire.

    • Et moi, c’est Marc, se présenta-t-il.

    J’ai une passion que je n’aime pas avouer.

    Théo était intriguait. Julie l’avais vu.

    • En fait Marc adore chanter.
    • Julie !
    • Bah, ça va, en plus tu chantes bien !
    • Merci…
    • En fait, continua-t-elle, il tient ça de son père.

    Marc écarquilla les yeux.

    Elle n’allait quand même pas révéler aux autres que son père était un grand chanteur.

    • Son père a toujours aimé chanter ou fredonner pendant qu’il travaillait. C’est de là que c’est venu.

    Marc écrit même des chansons qui sont magnifiques.

    • Pas tant que ça, Julie.
    • Si, si je t’assure.

    Marc sourit.

    Théo le regardait gentiment de ses yeux sombres.

    Marc se sentait mal.

    Il se leva brusquement et prit son assiette.

    • Je… je vais me resservir des frites. Expliqua-t-il.

    Julie fronça les sourcils en regardant son meilleur ami s’éloigner.

    Bryan déglutit.

    • Il a bien dit qu’il allait ce resservir, là, je n’ai pas rêvé ?

    Julie soupira.

    • Ah ! Y’a pas que moi qui…
    • En plus il ne m’a pas attendu ! La coupa Bryan.

    Il va m’entendre.

    L’adolescent se leva avec son assiette à la main et courut pour rattraper son ami.

    « Ce n’est pas possible, songea Julie, y’a que moi qui le trouve bizarre aujourd’hui ? »

    Ewan soupira.

    • Mais quels goinfres, j’hallucine ! D’habitude c’est moi qui mange le plus.
    • Ne me dis pas que tu vas aller te resservir… Se désespéra Julie.
    • Non ? j’ai trop mangé.

    Décidément c’était le monde à l’envers.

    Marc qui manger comme deux et Ewan qui ne se resservait pas !

    Mais qu’est ce qui se passait ?


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  • Huit heures venait de sonner.

    Laura avait emmené son fils ainé en voiture au lycée et était partit travailler.

    Julian, tranquillement assis sur le fauteuil, entendit toquer à la porte.

    Il se leva et ouvrit.

    Julie se tenait sur le pas de la porte.

    L’homme réalisa que son fils n’était pas encore levé.

    • Bonjour Julie… Euh… Tu… Tu veux un café et des cookies ?
    • Il n’est pas levé c’est ça ?
    • Non, je vais le réveillé et lui dire qu’il se prépare en quatrième vitesse.

    En attendant entre.

    Julie soupira et entra dans le salon.

    Julian grimpa les escaliers à la vitesse grand V et ouvrit la porte à la volée.

    Il réveilla son fils.

    • Marc, active-toi ! Julie est en bas elle t’attend ! Voici les 10€ pour ton journal.

    Marc sauta du lit et couru dans la salle de bain pour se débarbouiller.

    Puis il enfila un T-shirt sur lequel il mit en sweat violet et enfila son jean et ses fidèles baskets jaune et bleu.

    Il descendit les escaliers et déboula dans le salon.

    Julie se leva et se dirigea vers la porte.

    Marc ouvrit un placard et pris un pain au chocolat qu’il fourra dans sa bouche avant de suivre sa meilleure amie à l’extérieur.

    • Franchement t’es incorrigible ! S’écria-t-elle. Tu avais une heure pour te préparer.
    • Tu sais que je n’aime pas me lever tôt.
    • T’abuse là. Sérieux, 7h00 c’est tôt pour toi ?

    Moi j’me lève à 7h00 et regarde, il est 8h10 et je suis là en face de toi, prête.

    Marc baissa les yeux.

    • Enfin, reprit Julie, on ne va pas se disputer parce que t’es en retard.

    C’est vrai quoi, je suis habituée depuis six ans que je te connais et qu’on va en cours ensemble.

    • Et aller, grommela Marc, ça se plaint que je suis toujours en retard.
    • Non, fais pas le dur, ça te vas pas. Le gronda amicalement Julie.

    Bon, il faut qu’on passe au bureau de tabac pour…

    • T’acheter des cigarettes. Je sais. La coupa-t-il.
    • Comment tu l’as deviné ?
    • A chaque fois que tu dis « j’ai un truc à faire en ville » c’est que tu veux t’acheter un paquet de clopes.
    • Ah… Ben ouais. Répondit-elle vaincu.
    • Ça tombe bien qu’on aille au bureau de tabac.
    • Tu vas t’acheter un nouveau journal intime, c’est ça ?
    • Euh… Ben ouais… c’est ça, mais…
    • Ça fait une semaine que tu me dis « J’arrive bientôt à la fin de mon journal, va falloir que j’en achète un autre ».

    Maintenant c’est moi qui te coupe, du coup on est quitte.

    Les deux adolescents éclatèrent de rire puis se lancèrent dans un débat sur le film qui était passé sur TF1la veille.

    Ils arrivèrent enfin au bureau de tabac.

    • L’interpella Marc avant qu’elle entre dans la boutique.
    • Oui ?
    • Dis, pour mon journal, je le choisis mais c’est toi qui le fais passer à la caisse, sinon on va me prendre pour un…
    • Je vois ce que tu veux dire Marc. Le soulagea-t-elle.

    C’est d’accord, passe-moi tes sous.

    • Merci Julie.

    Mais fais gaffe, si il me manque de l’argent je te trucide.

    • Je ne suis pas comme ça et tu le sais ! Se défendit-elle.
    • Ne t’inquiète pas je rigole.

    Les deux adolescents entrèrent dans la boutique et se rendirent au rayon des journaux intimes.

    Marc les regarda tous et finit par en choisir un.

    Sa couverture était ornée d’une photo de cheval galopant sur la plage.

    • A toi Julie. Lui dit-il.

    La jeune fille se rendit au comptoir et accosta la caissière.

    • Un paquet de cigarettes et ça. S’exclama-t-elle en tendant le journal de son ami à la dame.

    La vieille femme saisit un paquet de cigarettes et le fit passer en caisse ainsi que le journal.

    • Et voilà jeune fille. Salua-t-elle en tendant les deux articles à Julie. Ça te fera 12€50

    Julie tendit la monnaie et les deux adolescents sortirent de la boutique.

    • Voilà ton journal Marc.

    La jeune fille lui tendit le journal.

    Il le prit et le rangea dans son sac.

    Si quelqu’un le voyait avec ça, sa réputation était foutue, c’était sûr.

    Tout le monde n’était pas comme Julie !

    Julie savait pour le journal depuis trois ans.

    A l’âge de 12 ans, Marc avait demandé à ses parents un journal intime.

    Bien sûr sa mère avait d’abord refusé, mais son père avait fait changer Laura d’avis en lui disant que lui aussi il avait un journal étant jeune.

    Il avait dit l’avoir perdu, mais Marc savait bien qu’il était caché dans l’armoire au grenier.

    Il l’avait trouvé un jour en jouant avec Julie.

    C’est de là qu’il avait voulu un journal.

    Mais, bien sûr, il n’avait dit à personne - mis à part Julie qui ne le répéterait pas - qu’il l’avait trouvé.

    Depuis qu’ils se connaissaient, Julie et Marc se disaient tout.

    Ils ne se cachaient rien car les parents de Julie s’étaient séparés à cause de petits secrets entre eux.

    Eux ne voulaient jamais se disputer.

    En classe, ils se mettaient toujours à côté à une table au fond car Julie n’aimait pas être devant.

    Elle disait qu’être trop près du tableau la stressait.

    « Si jamais le tableau tombe, disait-elle aux professeurs, vous aurez mes frais d’hôpital en moins dans votre salaire ! »

    Julie disait tout ce qu’elle avait à dire, en respectant quand même les adultes.

    Malgré les bavardages, les profs ne blâmaient pas les deux amis car ils étaient de bons élèves.

    Avec un bon 14,5 de moyenne générale pour Julie et 14,7 pour Marc, ça aurait était le comble de les punir des petit piaillements durant les cours.

    Et même parfois pendant les contrôle !

    Mais dans ces cas-là, les piaillements étaient inaudibles.

    Julie et Marc trichaient mais à faible dose comparé à d’autres élèves de la classe comme par exemple Bryan ou encore Ewan.

    Bryan était un ami à eux.

    Ils étaient souvent tous les trois dans la cour de récré ou à la cantine, même avant et après les cours.

    Mais Bryan n’habitait pas à côté de chez eux.

    Julie elle habitait juste un peu plus loin derrière chez Marc.

    Il y avait un chemin de terre qui se séparait en trois, un allait à droite à une maison jaunes, aux volets bleus, qui comportait deux étages. C’était la maison de Marc.

    Un autre allait à droite et menait à une maison rose à trois niveaux. C’était chez Manon.

    Le dernier longeait une rivière et s’arrêtait devant une maison orange aux volets verts. Elle comportait deux étages et c’est là qu’habitait Julie avec son beau-père et sa mère.

     

     

    Ils arrivèrent devant le lycée quand un jeune garçon beau et brun de leur âge leur sauta dessus.

    • Salut les amis !! Vous avez passé un bon week-end ?
    • Oui et toi Bryan ? Lui demanda Julie.
    • Oh que oui, je suis allez chez Ewan et franchement, le manoir est vraiment luxueux, le jardin est magnifique et les gouvernantes sont vraiment gentilles.

    Surtout la petite jeune de 23 ans…

    • Bryan ! Le reprit Julie. Ne me dit pas que tu as encore flashé sur une personne avec qui tu ne pourras jamais sortir ! Tu sais très bien que ça a le don de m’énerver !

    Il la regarda dans les yeux.

    • Julie, en quoi ça te concerne que je craque pour des filles avec qui je ne pourrais jamais rien faire ?
    • Parce qu’en plus tu comptes faire des choses avec elle ?

    Réprime ces envies, sale pervers ! Même t’embrasser elle voudra jamais.

    • Tu ne sais pas, si je la paye. Argumenta-t-il.
    • Tu vois, ça m’étonnerai que Mr Totti engage des prostituées pour lui apporter le café le matin dans son bureau.
    • Tu ne sais pas, si c’est un vieux cocho…
    • BREF ! Le coupa Marc.

    On a assez entendu de bêtises pour le moment.

    Bryan se tut en rougissant et Julie regarda par-dessus l’épaule de Marc.

    Une berline noire s’était garée devant le portail de leur lycée et un jeune garçon aux cheveux blond foncé extrêmement courts en était sorti avec un cartable de marque sur le dos.

    • Quand on parle du loup, il montre toujours le bout de sa queue. Les informa Julie.

    Les deux garçon se retournèrent et virent, avec joie pour l’un et avec indifférence pour l’autre, qu’Ewan s’avançait vers eux.

    • Salut les amis ! Dit-il en faisant la bise à Julie et en serrant la main des deux garçons.

    Julie avait presque envie de faire la révérence devant le bourgeois quand elle aperçut la chevelure rousse d’Angélica et ses deux pots de colle d’Emilie et Florine, arriver derrière eux.

    Emilie et Florine étaient tous le temps avec la rousse.

    A croire qu’elles étaient des lapins et qu’Angélina était la carotte.

    D’ailleurs, lors d’un carnaval à l’école primaire, Angelica s’était déguisé en carotte.

    Même en légume elle était à la mode.

    Elle avait, ce jour-là, revêtu une longue robe orange et avait mis un diadème d’argent incrusté de jade sur la tête.

    Angélica habitait, elle aussi dans un manoir non loin de la ville.

    Son père était un riche entrepreneur qui travaillait dans le monde entier.

    Aujourd’hui, la jeune fille avait mis une robe rose bonbon et un ruban assorti dans les cheveux.

    Elle ressemblait à une princesse tout droit sorti d’un conte de fée.

    Elle s’avança vers le petit groupe.

    • Salut les nazes ! Se moqua-t-elle.

    Vous avez vu ce que mon père m’a acheté ce week-end.

    • Oui, confirma Julie, c’est très moche.
    • Je suis d’accord répliqua Bryan, qu’est ce qui t’es arrivé, quelqu’un t’as vomi sa barbe à papa dessus ?
    • Oh taisez-vous ! Ordonna-t-elle. Vous dîtes ça parce que vous êtes jaloux de ne pas possédait autant d’argent que moi, c’est tout.

    Marc la regarda et songea qu’il pouvait lui aussi arrivé en tenue voyante au lycée car son père gagné beaucoup.

    Mais, il ne préférait pas se faire remarquer.

    Il avait pris le soin, depuis son plus jeune âge, de cacher aux autres qu’il était le fils d’Herman Ichigan.

    Si les gens le savaient, ils en profiteraient pour le harceler ou lui faire du mal pour avoir des places de concert gratuites ou une quelconque photo de leur idole.

    Seule Julie, en qui il avait une totale confiance, le savait.

    • Excusez-nous vôtre Majesté, reprit Julie en faisant la révérence, il est vrai que nous sommes jaloux.

    Nous sommes jaloux de ne pas pouvoir nous payer des robes aussi extravagantes qui ne vont pas avec nôtre coiffure.

    Il était vrai que le rose bonbon et le roux n’allait pas très bien ensemble.

    Là s’en était trop. Julie avait dépassé les bornes.

    Mais, hélas, Angélica ne pouvait pas se battre avec elle, à cause de la robe qu’elle portait.

    Il était hors de question qu’elle ne l’abime.

    Alors elle tourna les talons, leva la tête et partit encouragée par les rires moqueurs des quatre adolescents.


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  • Frédéric entra dans le salon chargé de deux gros sacs de courses.
    Laure lui avait demandé de les faire car elle faisait des heures supplémentaires ce lundi.
    Son travail ne lui rapportait que peu, ce qui n’était pas assez si elle voulait à elle seule payer le loyer de la maison, les études de ses deux fils et leurs loisirs.
    Alors, elle aidait son mari comme elle le pouvait.
    Elle n’avait pas de souci à se faire, il était le célèbre chanteur Logan Fireman, il gagnait assez pour payer le loyer, les facture d’eau et d’électricité et la scolarisation de leur deux fils tout seul.
    Mais elle économisait et l’aider comme elle le pouvait au cas où sa carrière tomberait à l’eau.
    Mais cette hypothèse lui paraissait impossible.
    Le nouvel album de Logan, « La vie comme elle est », sorti il y a deux mois à peine, était déjà disque de platine.
    Mais elle économisait quand même.

    L’homme âgé de 39 ans posa les sacs à terre et s’engouffra dans les escaliers.
    Il frappa à une première porte.
    Un adolescent de 16 ans aux cheveux roux lui ouvrit.
    - Éric, descend, nous allons ranger les courses.
    Éric acquiesça.
    Frédéric continua son chemin jusqu’à une deuxième porte à laquelle il frappa.
    Cette fois c’est un adolescent châtain de 15 ans qui lui ouvrit.
    - Marc, tu viens ranger les courses avec nous ?
    - Oui Papa, répondit le jeune homme.
    Il ne désobéissait jamais à son père.
    D’abord parce qu’il aimait son père, mais surtout parce qu’il avait la chance d’avoir un père chanteur.
    La chance ou le malheur…
    Pour Éric, qui voulait devenir footballeur, l’aide de son père ne l’avançait pas beaucoup.
    Il descendit alors les escaliers devancé par son père et retrouva son frère qui commençait à déballer le premier sac.

    Vers 19h00, quand ils eurent fini de ranger les courses, Frédéric entama la préparation des pâtes à la bolognaise que la famille mangerait pour le dîner.
    Éric monta chercher son pyjama et partit se doucher.
    Alors, Marc grimpa à son tour les escaliers, s’enferma dans sa chambre et s’assit à son bureau pour finir d’écrire dans son journal.
    Son père l’ayant interrompu quelques minutes auparavant, il n’avait pas pût terminer.

    Lundi 18 octobre
    Cher journal,
    Aujourd’hui, j’ai croisé une fille superbe qui en plus de cela se trouve être ma voisine.<3
    Tu te rends compte…
    Certains diraient : « non tu ne comprends pas, tu n’es qu’un livre ».
    Ces certains sont des crétins.
    J’espère que je la reverrais bientôt.
    Au fait, son nom c’est Manon.
    C’est trop mignon.
    D’ailleurs ça me rappelle que j’écris sur ta dernière page…
    Je vais devoir te laisser et racheter un autre journal.
    Merci d’avoir lu ce que j’avais à écrire. =)

    Marc referma le carnet et le rangea dans sa cachette secrète : la boîte en bois, qu’il avait fabriquée avec l’aide de son oncle Thibault, sous le plaid dans le premier tiroir de sa commode.
    Thibault était le cousin de son père mais depuis leur plus tendre enfance, Marc et son frère le surnommaient Tonton.
    Il faisait partie de la famille après tout.
    Il fourra le carnet dans la boîte, referma le tiroir puis s’assit sur le lit avec son ordinateur portable.
    Soudain, on frappa à la porte.
    - Entrez. Dit-il.
    Frédéric ouvrit la porte et passa la tête par l’ouverture.
    - Ton frère est sorti de la salle de bain, tu peux y aller.
    - D’accord.
    Avant que Frédéric ne sorte de la chambre Marc reprit la parole.
    - Papa.
    - Oui ?
    - J’ai finis d’écrire dans mon journal. Mais, maintenant, il est plein.
    - Je te donnerai 10€ et tu iras en racheter un demain en rentrant de l’école, répondit Frédéric en esquissant un grand sourire.
    - Merci.
    Frédéric sortit de la pièce et descendit les escaliers pour se rendre au salon.
    Marc ouvrit son armoire et prit à son tour son pyjama.
    Il s’apprêta à sortir de la chambre quand il reçut un SMS.
    Il déverrouilla son portable et lut le message de sa meilleure amie Julie.
    « Demain je passe te prendre à 8h00, j’ai un truc à faire en ville avant les cours. Prends ton bouquin de math, je prends celui de français. »
    Il répondit « Ok », verrouilla son téléphone portable, rangea son livre de math dans son cartable et partit se doucher.
    En bas, Laure arrivait à la maison.
    Elle embrassa Frédéric, posa ses affaires dans leur chambre et mit la table pour le dîner.


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